Petite inquiétude au départ ce matin avec des gouttes de pluie... Mais non, cela n'a pas dûré et il y a même eu un bref rayon de soleil ! ( pas de samedi sans soleil comme on dit chez moi).
Toute cette partie sud de la Galice est splendide. J'aimerais bien y revenir par beau temps.
Comme je n'ai que 15 km à faire, j' en profite encore bien ! Moins que s'il faisait beau malgré tout...
Un peu de montée encore et ensuite tout en descente jusqu'à Laza. Rien de bien difficile. Dans le tout petit village de Eiras, une jeune femme fort sympathique offre une halte aux pèlerins avec café, gâteaux, fruits... contre donativo.
Encore une bonne surprise du jour : à l'arrivée à Laza grosse pétarade... ceci annonce le début de la procession du Santo Cristo avec la vierge et le christ en croix, accompagnés par un groupe de gaetas et de danseurs...
L'auberge est très bien, gérée par la municipalité (8€) et la protection civile.
Par contre maintenant il repleut...
samedi 7 mai 2016
Campobecerros - Laza (7/5)
A Gudiña - Campobecerros (6/5)
Et pourquoi pas de la pluie ? De la bonne vraie qui tombe bien dru et n'arrête pas ? Ben voilà c'est le programme du jour... J'apprécie bien le vieux pépin que Daniel m'a donné : ça protège assez bien devant, mais quand il y a du vent en plus, il arrive que ça se retourne 😃😃😃...
Heureusement que je n'avais prévu que de faire que 20 km sur les 35 de l'étape vers Laza... le reste sera pour demain avec prévision d'arrosage identique...
Ce qui me fait rager c'est de n'avoir pu profiter du paysage réputé splendide. Je l'ai constaté lors d'une trouée dans les nuages... sinon je n'ai pas eu de mal à supporter l'étape.
Un très gentil vieux monsieur m'a ouvert son atelier dans un minuscule village de 5 maisons pour que je puisse me reposer à l'abri un moment... que les gens sont gentils ici...
L'auberge à l'arrivée est toute neuve. J'y retrouve Jentz et Dorothea. Super qu'il y ait 1 douche-wc filles et 1 garçons. Le truc rigolo c'est que les lits superposés sont accolés 2 à 2... la première fois que je vois ça. Heureusement pour l'instant j'y suis toute seule... un gars est arrivé et c'est installé à l'étage 😂😂😂
jeudi 5 mai 2016
Vilavella - A Gudiña (5/5)
Aujourd'hui juste une petite étape de 15 km pour rejoindre A Gudiña. Je pars à 8h comme cela je prendrai mon temps et je pourrai réserver mon lit en bas à l'auberge.
Le temps est gris mais les nuages ne sont pas trop bas. Il ne pleut pas.
J'avance entre des murets à la bretonne. Encore quelques piscines de gadoue à traverser mais par contre les ruisseaux sont aménagés.
Puis j'arrive dans un paysage de landes de genêts et de bruyères, poussant sur un socle granitique. Je m'attends juste à voir sortir des lutins ou des fées... et hop un chevreuil traverse le chemin en bondissant... plus loin une petite belette file sur le muret... du haut de son grand arbre un coucou chante et je le vois, pour une fois, il n'est pas dans une forêt lointaine. Que de parfums aussi, la lande sent bon le bois, la bruyère et le genêt.
Franchement, c'est la sérénité et le bonheur total de baigner dans ce paysage magnifique. Les rochers sont fantastiques.
A O Cañizo j'enregistre les cloches des vaches pour mes loulous chéris. Le paysan propriétaire me propose même d'entrer dans le champ.
Et après un bon moment de cet émerveillement j'arrive A Gudiña, la première, à l'auberge municipale toute propre. Une affichette propose aux pèlerins anglophones de venir partager leur expérience du chemin avec les collégiens d'à côté. J'y vais et rendez-vous pris à 15h je vais rencontrer ces petits mignons qui apprennent l'anglais. Un vrai bonheur là aussi... pour me remercier la directrice m'offre le repas du soir au restaurant du coin, trop gentil !
Là maintenant, le dortoir de l'auberge c'est rempli d'un max d'allemands, mes 2 copains bien sûr, une française et son copain espagnol...
C'est vrai que chaque jour est un cadeau du ciel...
mercredi 4 mai 2016
Padornelo - Vilavella (4/5)
Je crois bien qu'en coupant les 2 étapes prévues en 2 pour faire moins de kilomètres, j'ai récupéré les deux parties les plus diffiles des deux sur 21 km !
J'ai marché toute la journée seule. Le paysage était splendide et je m'en suis régalée... quelle belle nature ! Cetains chênes ou chataigniers doivent bien avoir 7 ou 800 ans.
Par contre au niveau du sol... accumulation de dénivelées, plein de ruisseaux à traverser - avec heureusement pour certains des aménagements en pierre - des piscines de gadoue à négocier, des passages de cailloux de schiste très glissants ou des semi pierriers/lits de ruisseaux à suivre, bien sportif quoi !
Je suis tombée en accrochant le bout de mon pied dans une pierre. Ma carapace de tortue a amorti le choc mais le coude a un peu trinqué (vite nettoyage à l'H.S. de tea tree) et je me suis tordu le majeur et l'annulaire gauche sans doute avec le bâton...
Je suis enfin arrivée au Alto de Canda 1271m qui marque la limite Castilla y León - Galice. Là Dorothea et Jentz m'ont rejointe épuisés eux aussi : c'est un couple de jeunes allemands qui se sont connus il y a 3 ans sur le Camino Frances. Nous suivons la même découpe des étapes et nous retrouvons aux mêmes hébergements.
Si bien que ce soir encore nous sommes dans le même hôtel Porta Galega 20 € par personne pour une chambre avec bain.
Mon annulaire a enflé et Jentz, pompier professionnel vient de m'appliquer de la pommade et un pansement. J'ai de la chance !
Ici dans la salle du bar les parties de cartes sont toujours animées mais maintenant en galicien !
Une bonne nuit va réparer tout ça et demain A Gudiña avec j'espère un chemin aussi doux que celui de l'arrivée : du sable blanc micacé tout étincelant d'étoiles....
mardi 3 mai 2016
Puebla de Sanabria - Padornelo
Comme j'étais dans une chambrée de mecs à la super auberge Casa Luz, réveil à 6h30 des polonais tout ça pour se faire un petit déj pantagruélique à la tortilla francesa... chacun son truc, moi je préfère le café noir avec 2 tostadas beurre-confiture au café du coin !
Du coup j'ai pu prendre le chemin à 8h bien calée avec un dernier regard à Puebla ensoleillée du matin mais avec toujours une température bien basse...
J'ai cheminé avec Marteen le hollandais qui prépare son reportage sur la Via de la Plata et 3 polonais qui nous avaient rattrapés.
Nous avons suivi la route pendant un bon moment avertie hier par l'épicier-marcheur de Puebla que la gadoue près du rio Tera était omniprésente.
Le paysage est très agréable avec de petites prairies entourées de vieux murs de pierres sèches et de chênes. Les merisiers commencent à fleurir. Puis ensuite, après Requejo on attaque la grimpette... 460 m de dénivelée pour arriver par le chemin au col de Padornelo... mais en douceur, en passant au-dessus d'un torrent et plus loin sous les viaducs impressionnants de la route et de l'autauroute. Fernando que nous avons retrouvé en arrivant à Padornelo nous a dit qu'il avait suivi la route et surtout pas regardé vers la gauche en traversant le viaduc...
Là je me suis payé le luxe d'une chambre individuelle à l'hôtel de Padornelo. Je trouve qu'avec 24 km dans les pattes, de temps en temps ça fait du bien !
Le village est tout petit, un vrai village de montagne.
Demain j'entrerai en Galice. Il ne reste plus que 247 km... je n'en reviens pas ! Mais je ne pense arriver à Santiago que le 16 ou le 17 : je vais voir mes chers amis Cecilia et Andres au passage après Ourense...
lundi 2 mai 2016
Asturianos - Puebla de Sanabria (2/5)
Ce matin à 8h grand beau ciel pur... mais il gêle ! Dans la nuit j'ai vu par la fenêtre un ciel criblé d'étoiles comme je n'en avais pas vu depuis fort longtemps : pas étonnant à Asturianos il n'y a aucune pollution lumineuse ni atmosphérique.
Le petit chemin... sent bon le chêne et la bruyère mais c'est à nouveau la galère. Le sol un peu plus argileux retient l'eau... alors : comment passer le ruisseau qui y a fait son lit ? Heureusement par le petit bois d'à côté... plus loin : wahooo quelles ornières ! N'y aurait-il pas quelques cailloux... un peu au-delà après avoir bien pataugé presque jusque au niveau supérieur de la chaussure.. mais rien n'est rentré dedans !!!! Heureuse car j'ai vu deux écureuils... j'ai enregistré pour Tim et Manelle le chant des oiseaux, un coucou et la tambourinade d'un pic.
Puis plus tard après un passage par une lande sauvage avec, a l'horizon les sommets enneigés de la Sierra de Sanabria, apparaît Puebla de Sanabria, ses murs, son église, son château... magnifique. Et depuis la super auberge "Luz" on peut l'admirer dans la quiétude du jardin.
dimanche 1 mai 2016
Mombuey - Asturianos (1/5)
Dimanche... quelle belle journée, quels soleil et ciel pur !
Ce matin au départ de l'hôtel les pare-brise des autos sont gelés.
En chemin je retrouve Daniel et Martin un hollandais se joint à nous à la sortie de Mombuey. Martin écrit un livre sur la Via de la Plata pour inciter les Hollandais à l'emprunter : beaucoup de pèlerins trouvent le Camino Frances dénaturé et saturé.
Le chemin est bordé de chênes qui viennent de perdre leurs feuilles.
Les petits lapins de garenne détalent joyeusement à notre arrivée, petits mignons avec leur petit derrière blanc...
Encore un doux chemin. Le schiste vient s'ajouter au granit... on approche de la Galice... on pourrait se croire en Bretagne : petits murs de pierres sèches, pierres levées comme des menhirs...
Les villages changent aussi. Les tuiles romaines ont laissé la place aux ardoises.
Nous arrivons à San Salvador de Palazuelo : quel beau village ! J'y resterais bien !
A Entrepeñas je croise une adorable vieille dame qui doit faire son chemin de croix, le chapelet à la main. Quelle joie de pouvoir échanger quelques mots et 2 bises pour nous quitter.
Un peu plus loin encore deux anciens aussi : un monsieur et sa belle soeur. Lui a vécu 2 ans à Genève dans sa jeunesse et prend plaisir à parler français. La vieille dame a un visage tout ridé magnifique. Ce devait être une beauté dans sa jeunesse. Elle me dit que son fils aussi a fait le Camino de Madrid à Santiago et a beaucoup aimé. Par contre le village se vide et ils en ont gros sur le coeur...
Encore une petite grimpette, quelques ornières inondées et voici Asturianos, la cloche sonne la messe et les paroissiens m'accueillent d'emblée gentiment à l'entrée. L'église est pleine.
A la sortie Pedro, de León, nous accompagne à l'auberge... juste à côté du centre de sports. Super clean avec bar et restaurant à côté : tip top. Et ici nous sommes à 1000 m d'altitude c'est la montagne. Pourquoi "Asturianos" ? Les habitants d'origine venaient des Asturies...
Repos nature jusqu'à demain...