Grosse étape (du moins pour moi !) de 27.8 km aujourd'hui. Au réveil, en voyant le brouillard de novembre à l'extérieur qui était en fait un bon crachin bien mouillé, après avoir été fiévreuse toute la nuit et bien toussante, j'avais envie de prendre un bus ou un taxi pour réduire les kilomètres. Finalement en discutant avec les copains au petit déjeuner, le moral m'est revenu et je me suis dit que je pouvais démarrer et que je verrais ensuite. J'ai bien résisté à la tentation aussi quand à un carrefour un taxi s'est arrêté et a discuté 2mn avec moi sur la distance qui restait.
Et finalement je suis arrivée au bout.
Encore une fois le chemin est très joli mais complètement gâté par le temps. Moins de gadoue et de ruisseaux qu'hier, juste un peu sur la fin.
J'ai retrouvé à 4 km de l'arrivée les copains italiens de Modene : Paolo et Paola, un couple charmant, qui visitaient une petite chapelle qui m'avait tentée aussi.
Hier soir j'ai eu aussi le plaisir de voir arriver Encarnación et Antonio, copains pèlerins avec lesquels j'étais en contact Whatshap et que j'avais rencontrés en même temps que Dieta à Casar de Cáceres. Nous terminerons ensemble à Santiago...
Qu'il est beau ce chemin...
samedi 14 mai 2016
Castro-Doñon - Silleda (14/5)
vendredi 13 mai 2016
Cea- Castro Doñon (13/5)
Quel bonheur de retrouver mes chers amis Cecilia et Andrès ! Nous nous étions vus la dernière fois à Genève - il y a au moins 2 ans - quand ils y vivaient encore.
Ce matin ils m'ont remise sur le chemin, à Oseira plus présiment, une des deux variantes (la plus longue) de l'étape. J'avais très envie de voir ce magnifique monastère cistercien. J'ai attendu la visite guidée de 10 h en discutant avec l'hospitalero de l'auberge : Luc, un belge retraité, qui vient ici tous les ans donner de son temps et faire - je crois - une retraite spirituelle. Un homme vraiment charmant.
La visite du monastère est très intéressante et les lieux sont splendides. J'ai cru m'y congeler... je l'ai faite avec 3 pèlerins espagnols, un cycliste et deux autres que j'ai retrouvés à l'auberge en arrivant.
Après il a bien fallu repartir... sous la pluie évidemment. Et les 12 km ont été une galère... tout d'abord des montées et descentes sur des roches-savonettes (vive les bâtons !) et ensuite une savante succession de ruisseaux, piscines et pataugeoires à gadoue...
Quel dommage : ce chemin doit être divin en été ! Il est bordé de murets moussus, de genêts blancs et jaunes, de grandes bruyères étincelantes de goutelettes argentées, de jacynthes sauvages, des prairies paisibles... j'ai vu un tout petit veau d'un jour mais il pleuvait tellement que je n'ai pas sorti l'appareil...
En route, à 13h, dans un minuscule village, j'ai fait une pause réchauffage/casse-croûte avec un délicieuse tortilla francesa au chorizo...
L'arrivée à l'auberge bien chauffée n'était pas du luxe encore une fois !
mercredi 11 mai 2016
Ourense - Cea -Freas (11-12/5)
Départ 7h45 après mon sacro-saint petit déj sans lequel la cucaracha no puede caminar... Incroyable : il fait beau !
Dès le départ pour quitter Ourense le chemin grimpe sec... jusqu'à A Costa... de la chapelle tout en haut de la côte la vue sur la ville est magnifique, avec quelques bancs de nuages qui traînent encore en fond de vallée.
Ensuite le chemin est très agréable : belle forêt un peu magique elle aussi dont je partage l'admiration avec Mariaan et Peit les copains hollandais...
Après 3 h de marche petit arrêt bien venu ensemble dans un joli bar à Tamallos pour un café et un nocadillo de chorizo...
La fin du chemin jusqu'à Cea - malgré le joli passage boisé, le petit pont, les vieilles pierres - est plutôt difficile... ce n'est plus que le lit d'un ruisseau et au mieux la gadoue, la gadoue...
L'arrivée à Cea est bien agréable avec le célèbre pain cuit au bois du village et les vieilles maisons restaurées.
A l'auberge typique du pays je retrouve Juan et Encarna qui sont déjà arrivés...
Tout comme moi ils trouvent que l'étape a été difficile : 22 km bien raides...
Après une bonne douche, quelques instants plus tard, arrivent Cecilia et Andres, mes amis galiciens qui viennent me récupérer... adieux émus avec mes compagnons de route... nous nous verrons peut-être à Santiago.. mais pour sûr le 15/5/2017 à Tours !
lundi 9 mai 2016
Vilar de Barrio - Xunquiera de Ambia (9/5)
Enfin du soleil ! De gros nuages lourds à l'horizon, quelques petites gouttes parfois... mais finalement du beau temps...
Petite étape aujourd'hui de 14 km qui nous fait passer par de tout petits villages avec des horreos et de très vieilles maisons en granit.
Il a tellement plu qu'il nous faut encore traverser des piscines et des bourbiers...
Je marche tantôt seule, tantôt avec les 2 couples de copains espagnols.
Et le chemin nous conduit une nouvelle fois à une forêt enchantée avec des arbres extraordinaires, chênes sans doute presque millénaires... les sangliers sont passés par-là : ils ont retourné les bords du chemin et ça sent un peu le fauve... mais rien en vue... juste les chants mélodieux des oiseaux... en suivant des petits chemins creux bordés de vieux murs de pierres moussues...
Nous arrivons ensuite à l'auberge (très bien) à Xunquiera. Après un excellent repas au bar Uede retour à l'auberge pour une sieste... heureusement un orage éclate et à nouveau déluge de grêle et d'eau...
dimanche 8 mai 2016
Laza - Vilar de Barrio (8/5)
Ce matin, au départ de Laza, il pleuvait, mais pas trop... le parapluie suffisait. Quelques kilomètres plus loin avant d'attaquer la grande montée bien raide de 500m de dénivelée la pluie s'est calmée de temps en temps... heureusement ! Quelques trouées dans les nuages m'ont permis d'admirer le superbe paysage. J'ai assuré dans la grimpette... presque en haut, on arrive au village d'Albergueiras où nous attend l'incontournable bar-épicerie "Descanso del peregrino" : à ne surtout pas manquer ! Chaque pèlerin qui s'y arrête inscrit son nom à l'intérieur d'une coquille St Jacques que le patron accrochera au mur ensuite... et tout en est couvert, du sol au plafond ! C'est vraiment sympathique. J'ai laissé une coquille des tourangeaux à compléter par Gérard quand il passera !
Encore un peu de grimpette et ensuite redescente (plus douloureuse encore) de 300m de dénivelée pour arriver en vue de Vilar de Barrio.
L'auberge municipale est parfaite.
Avec les compagnons de la soirée précédente (1 couple de catalans Dolors et Vincent de Reus + 1 couple de Grenade-Jaen) nous avons déjeuné chez une vieille dame Carmiña, face à l'auberge, qui nous a concocté un délicieux repas maison pendant au moins... 2 h... Ensuite et depuis (il est 19h) il y a eu de l'orage et le ciel a déversé des baquets de pluie. J'espère qu'il n'en restera plus pour demain !