La nuit au dormitorio du Seminario Menor a été perturbée par le le moteur en surchauffe d'un B52 d'origine espagnole... presque pire que Paolo mais dans un registre plus grave... le voisin du lit d'à côté, un français, est allé donner un coup dans le pied du lit : 1/4 de seconde d'arrêt... alors on a ri un bon coup et j'ai mis mes boules Quiès...à peine efficaces.
Ce matin du coup je me suis dit qu'une chambre individuelle pour 3 € de plus ne serait pas du luxe d'autant plus que je dois me lever à 6h30 pour partir à la gare mercredi pour Madrid. Ok à l'accueil - très sympa - pour l'individuelle disponible dans laquelle je peux m'installer de suite.
La journée s'éveille en une brume frisquette qui laisse la place à un grand soleil. Je pars en fin de matinée pour assister à la messe des pèlerins à midi et avoir une place correcte.
Je passe tout d'abord saluer la statue de St Jacques, en file indienne on monte de petits escaliers qui mènent juste derrière le buste de Santiago. Quelle émotion : je repense à tous les espagnols rencontrés qui m'ont demandé de le faire pour eux, et aussi à tous mes proches et tous mes amis qui m'ont soutenue et encouragée.
Arrivée dans le transept je trouve une place au premier rang réservée aux pèlerins avec credencial. Super ! Et voilà que m'y rejoignent les deux Sud-africains rencontrés hier au bureau des pèlerins...
La messe est concélébrée par 5 prêtres et une religieuse à la voix divine dirige et anime les chants avec beaucoup d'humour : pas facile de faire chanter en espagnol une assemblée multilingue...
Le sermon nous exhorte à rapporter avec nous à travers le monde toute la joie que nous a procurée le chemin qui nous a transformés et marqués à jamais... très juste. Au moment de la communion il est précisé que ce ne sont que les catholiques qui peuvent la recevoir et que ceux qui la prennent dans la main doivent avoir les mains propres et communier devant le prêtre... mince alors, ils ont dû en voir de rudes !
Par contre pas de botafumeiro à la fin... ce mardi est férié en Galice : fête de la littérature et de la langue galicienne. Derrière la cathédrale un podium est installé et une grande manif colorée, joyeuse et pacifique plaide pour la conservation du gallego dans les écoles...
En zonant de droite et de gauche dans cette ville en fête, je retrouve Nestor l'argentin qui repart lui aussi demain matin. Je casse la croûte dans un petkt bar tranquille d'une part d'empanada à la morue et raisins secs... et je remonte à l'auberge pour souffler un peu et remplir quelques cartes postales.
Vers 17h je me dis qu'un dernier petit tour de centre ville serait trop bien... et hop me voilà repartie.
Arrivée sur la Prata da fraterias un orchestre installe son matériel et sur les marches qui ne vois-je pas ? Mes deux vieux amis catalans Encarnación et Antonio que je croyais déjà partis à Fisterra sans avoir pu les embrasser une dernière fois ! Quelle joie ! Du coup nous allons passer la soirée ensemble et voici Vincent, le tout jeune médecin belge qui a prolongé d'une journée aussi... il part travailler dans un hôpital au Surinam à la fin du mois.
Le concert est génial : musiques galiciennes orchestrale et traditionnelle alternées avec gaïtas et danseurs en costume tradionnel et chorale. Et tout le monde chante avec enthousiasme ! Encore un petit cadeau du jour...
Nous terminons la soirée avec Encarnación et Antonio dans un petit restau avec soupe de poissons et pulpo a la gallega...
Remontés au Seminario Menor cette fois nous nous faisons des adieux émus mais nous nous reverrons à Tours ou à Barcelonne... je les aime beaucoup...
mercredi 18 mai 2016
Santiago (17/5)
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Tu es donc arrivée... Je t'avais laissée il y a quelques jours (semaines ?)Que je suis contente pour toi !!!
RépondreSupprimerBravo, bravissimo !
A bientôt sans doute...
Je t'embrasse et te félicite encore pour ce que tu as fait et pour toute l'amitié qu'il y avait dans ton récit.
Catherine
Merci beaucoup à toi aussi...
RépondreSupprimerPlein de bises