dimanche 22 mai 2016

De Santiago à Soria (18 au 22/5)

Bon, mon cher blog... et surtout chers vous tous, je vous ai un peu lâchés... ne renseignant que FB. Je vais me rattraper !
J'ai quitté Santiago un peu tristounette tout de même que cette merveilleuse histoire se termine... mais j'en recommencerai une autre un de ces 4 !
Par contre j'étais très heureuse de prendre le train pour retrouver mes neveux à Madrid ! Et - trop cool - avec le train j'ai refait le camino en sens inverse jusqu'à Zamora ! Cela m'a permis d'entrevoir les merveilleux paysages que j'avais traversés dans les nuages et de me remémorer toutes ces belles étapes...
Madrid...Madrid... quelle belle ville ! Avec une douceur de vivre que l'on ne trouve pas à Paris... j'ai visité le Musée Sorolla, peintre valencien, installé dans une délicieuse maison rappelant ses origines, puis le jardin botanique très harmonieux et intéressant. Le lendemain en compagnie d'Hélène, nous avons flâné de la Plaza Mayor au Palacio Real, fait une agréable pause dans les jardins de Sabatini, un petit bonjour en passant à Cervantes, Don Quijote et Sancho Pança...
Le soir nous sommes allées voir "les 8 femmes" d'Ozon interprétée par une excellente troupe d'amateurs à l'Institut Français... la belle vie !
Puis hop un coup de bus et me revoici samedi dans cette belle ville de Soria que j'aime tant !
Comme j'y viens d'habitude l'été et que le printemps y a été comme partout bien arrosé, tout est vert ! et c'est très beau comme ça aussi.
Je suis très heureuse d'y retrouver mes très chers amis en pleine préparation des fêtes de la St Jean. Deux couples d'entre eux y seront "jurados" cette année. Et ce n'est pas une mince affaire. Chaque cuadrilla doit respecter des règles d'une tradition ancestrale. Pour avoir participé aux fêtes dans ma jeunesse je ne pensais pas que cette préparation était si prenante et régulée... cela m'a permis de retrouver aussi un ami perdu de vue depuis... 40 ans !
Ce matin je suis allée marcher (il ne faut surtout pas perdre le rythme) en compagnie de mon vieil ami Julio, entre 2 averses, sur les bords du Duero, jusqu'à San Saturio... que c'est beau...
Mardi soir je reprends le bus... retour au bercail après deux mois magiques...

mercredi 18 mai 2016

Santiago (17/5)

La nuit au dormitorio du Seminario Menor a été perturbée par le  le moteur en surchauffe d'un B52 d'origine espagnole... presque pire que Paolo mais dans un registre plus grave... le voisin du lit d'à côté, un français, est allé donner un coup dans le pied du lit : 1/4 de seconde d'arrêt... alors on a ri un bon coup et j'ai mis mes boules Quiès...à peine efficaces.
Ce matin du coup je me suis dit qu'une chambre individuelle pour 3 € de plus ne serait pas du luxe d'autant plus que je dois me lever à 6h30 pour partir à la gare mercredi pour Madrid. Ok à l'accueil - très sympa - pour l'individuelle disponible dans laquelle je peux m'installer de suite.
La journée s'éveille en une brume frisquette qui laisse la place à un grand soleil. Je pars en fin de matinée pour assister à la messe des pèlerins à midi et avoir une place correcte.
Je passe tout d'abord saluer la statue de St Jacques, en file indienne on monte de petits escaliers qui mènent juste derrière le buste de Santiago. Quelle émotion : je repense à tous les espagnols rencontrés qui m'ont demandé de le faire pour eux, et aussi à tous mes proches et tous mes amis qui m'ont soutenue et encouragée.
Arrivée dans le transept je trouve une place au premier rang réservée aux pèlerins avec credencial. Super ! Et voilà que m'y rejoignent les deux Sud-africains rencontrés hier au bureau des pèlerins...
La messe est concélébrée par 5 prêtres et une religieuse à la voix divine dirige et anime les chants avec beaucoup d'humour : pas facile de faire chanter en espagnol une assemblée multilingue...
Le sermon nous exhorte à rapporter avec nous à travers le monde toute la joie que nous a procurée le chemin qui nous a transformés et marqués à jamais... très juste. Au moment de la communion il est précisé que ce ne sont que les catholiques qui peuvent la recevoir et que ceux qui la prennent dans la main doivent avoir les mains propres et communier devant le prêtre... mince alors, ils ont dû en voir de rudes !
Par contre pas de botafumeiro à la fin... ce mardi est férié en Galice : fête de la littérature et de la langue galicienne. Derrière la cathédrale un podium est installé et une grande manif colorée, joyeuse et pacifique plaide pour la conservation du gallego dans les écoles...
En zonant de droite et de gauche dans cette ville en fête, je retrouve Nestor l'argentin qui repart lui aussi demain matin. Je casse la croûte dans un petkt bar tranquille d'une part d'empanada à la morue et raisins secs... et je remonte à l'auberge pour souffler un peu et remplir quelques cartes postales.
Vers 17h je me dis qu'un dernier petit tour de centre ville serait trop bien... et hop me voilà repartie.
Arrivée sur la Prata da fraterias un orchestre installe son matériel et sur les marches qui ne vois-je pas ? Mes deux vieux amis catalans Encarnación et Antonio que je croyais déjà partis à Fisterra sans avoir pu les embrasser une dernière fois ! Quelle joie ! Du coup nous allons passer la soirée ensemble et voici Vincent, le tout jeune médecin belge qui a prolongé d'une journée aussi... il part travailler dans un hôpital au Surinam à la fin du mois.
Le concert est génial : musiques galiciennes orchestrale et traditionnelle alternées avec gaïtas et danseurs en costume tradionnel et chorale. Et tout le monde chante avec enthousiasme ! Encore un petit cadeau du jour...
Nous terminons la soirée avec Encarnación et Antonio dans un petit restau avec soupe de poissons et pulpo a la gallega...
Remontés au Seminario Menor cette fois nous nous faisons des adieux émus mais nous nous reverrons à Tours ou à Barcelonne... je les aime beaucoup...

mardi 17 mai 2016

O'Outeiro -Santiago (16/5)

Petite frayeur du matin : brouillard...
Nous avons passé une soirée géniale avec Pili, notre hospitalera, Alfonso, Ramón, Antonio, Nestor, Paola et Paolo... repas pris en commun à l'auberge arrosé de rouge galicien et couronné d'un petit chupito du coin... que de rires, de bonne humeur et de fraternité !
J'ai bien dormi ( malgré la trompette ronronnante de Paolo qui donne plutôt dans les aigus !). Mais quand j'ai levé la paupière ils s'étaient tous envolés et il ne faisait même pas jour. Il ne restait plus que Daniel le rouennais ! Moi j'aime pas marcher quand il fait nuit, na... alors j'ai attendu qu'il fasse jour !
Doux chemin serpentant dans la forêt de chênes, pins ou eucalyptus : quels parfums en marchant, le tout agrémenté de fleurs sauvages, d'un petit lapin qui détale, d 'une bergeronette qui me montre le chemin, des chants d'oiseau, d'un petit chevreuil qui bondit...le paradis...
L'arrivée à Santiago par ce côté est bien plus belle que par le Camino Frances. Mais alors il y a une petite côte mortelle pour passer le pont de chemin de fer : on se demande si avec le poids de la mochila on ne va pas repartir en arrière !
Et puis... merveille... on voit la ville et les clochers !
Je me suis dit : pas croyable, je suis presque arrivée !
Et je suis arrivée enfin pour de bon. J'ai passé le petit pont romain, retrouvé les  ruelles pittoresques qui montent et qui descendent avec un air de fête...
Première chose à faire : dénicher le seminario menor pour réserver sa place et déposer sa carapace... une bonne douche et hop prête à repartir. Les copains m'appellent pour les retrouver et déjeuner au Manolo, place Cervantes.
J'ai retrouvé Dorothea et Jens sur la place : grande joie !
Ensuite passage à l'accueil des pèlerins pour obtenir la Compostela... super ambiance dans la file d'attente (1h env.) avec deux grands Sud-africains, père et fils, des italiennes dont une se fait fêter son anniversaire...
Et félicitations de la dame anglaise qui m'accueille. 1006 km de Sevilla à Santiago. En réalité j'ai dû en faire 30 de moins mais bon, ça fait plaisir.
Puis le soir toute notre petite équipe a refait table commune autour d'un délicieux pulpo gallego et quelques bières en attendant Pili et nous faire nos adieux.
Nous sommes tous contents mais un peu tristes aussi que ça s'arrête et de nous quitter. Nous nous retrouverons chez l'un ou l'autre ou sur un autre chemin...

Silleda - O Outeiro (15/5)

Un peu inquiétant le brouillard humide du matin... mais déjà après la messe de Pentecôte à Silleda, le temps se levait un peu. Ensuite... SOLEIL ! 
Alors le paysage a pu offrir toute sa beauté avec de belles forêts de chênes, des prairies fleuries... dans les cours des maisons les camélias sont couverts de fleurs, les glycines étirent leurs lianes parfumées, les rhododendrons explosent de couleurs et tout cela bien sûr sur des camaïeux de verts éclatants.
Quelle merveille cette Galice ! Dommage de ne l'avoir quasiment pas vue de cette façon.
Ce matin à l'église le curé était génial : il faisait tout et 2 fois il a sorti sa guitare de derrière l'hôtel pour accompagner allègrement les chants.
Cet après-midi sur le chemin j'ai croisé une dame -dans mes âges- et nous avons papoté un bon quart d'heure... bien sympa...
Nous avons tout de suite accroché avec l'hospitalera de l'auberge Pili Suaba. Elle espère me revoir à Santiago s'il y a une nouvelle fois une rencontre des associations jacquaires et d'ici là nous garderons le contact.

samedi 14 mai 2016

Castro-Doñon - Silleda (14/5)

Grosse étape (du moins pour moi !) de 27.8 km aujourd'hui. Au réveil, en voyant le brouillard de novembre à l'extérieur qui était en fait un bon crachin bien mouillé, après avoir été fiévreuse toute la nuit et bien toussante, j'avais envie de prendre un bus ou un taxi pour réduire les kilomètres. Finalement en discutant avec les copains au petit déjeuner, le moral m'est revenu et je me suis dit que je pouvais démarrer et que je verrais ensuite. J'ai bien résisté à la tentation aussi quand à un carrefour un taxi s'est arrêté et a discuté 2mn avec moi sur la distance qui restait.
Et finalement je suis arrivée au bout.
Encore une fois le chemin est très joli mais complètement gâté par le temps. Moins de gadoue et de ruisseaux qu'hier, juste un peu sur la fin.
J'ai retrouvé à 4 km de l'arrivée les copains italiens de Modene : Paolo et Paola, un couple charmant, qui visitaient une petite chapelle qui m'avait tentée aussi.
Hier soir j'ai eu aussi le plaisir de voir arriver Encarnación et Antonio, copains pèlerins avec lesquels j'étais en contact Whatshap et que j'avais rencontrés en même temps que Dieta à Casar de Cáceres. Nous terminerons ensemble à Santiago...
Qu'il est beau ce chemin...

vendredi 13 mai 2016

Cea- Castro Doñon (13/5)

Quel bonheur de retrouver mes chers amis Cecilia et Andrès ! Nous nous étions vus la dernière fois à Genève - il y a au moins 2 ans - quand ils y vivaient encore.
Ce matin ils m'ont remise sur le chemin, à Oseira plus présiment, une des deux variantes (la plus longue) de l'étape. J'avais très envie de voir ce magnifique monastère cistercien. J'ai attendu la visite guidée de 10 h en discutant avec l'hospitalero de l'auberge : Luc, un belge retraité, qui vient ici tous les ans donner de son temps et faire - je crois - une retraite spirituelle. Un homme vraiment charmant.
La visite du monastère est très intéressante et les lieux sont splendides. J'ai cru m'y congeler... je l'ai faite avec 3 pèlerins espagnols, un cycliste et deux autres que j'ai retrouvés à l'auberge en arrivant.
Après il a bien fallu repartir... sous la pluie évidemment. Et les 12 km ont été une galère... tout d'abord des montées et descentes sur des roches-savonettes (vive les bâtons !) et ensuite une savante succession de ruisseaux, piscines et pataugeoires à gadoue...
Quel dommage : ce chemin doit être divin en été ! Il est bordé de murets moussus, de genêts blancs et jaunes, de grandes bruyères étincelantes de goutelettes argentées, de jacynthes sauvages, des prairies paisibles... j'ai vu un tout petit veau d'un jour mais il pleuvait tellement que je n'ai pas sorti l'appareil...
En route, à 13h, dans un minuscule village, j'ai fait une pause réchauffage/casse-croûte avec un délicieuse tortilla francesa au chorizo...
L'arrivée à l'auberge bien chauffée n'était pas du luxe encore une fois !

mercredi 11 mai 2016

Ourense - Cea -Freas (11-12/5)

Départ 7h45 après mon sacro-saint petit déj sans lequel la cucaracha no puede caminar... Incroyable : il fait beau !
Dès le départ pour quitter Ourense le chemin grimpe sec... jusqu'à A Costa... de la chapelle tout en haut de la côte la vue sur la ville est magnifique, avec quelques bancs de nuages qui traînent encore en fond de vallée.
Ensuite le chemin est très agréable : belle forêt un peu magique elle aussi dont je partage l'admiration avec Mariaan et Peit les copains hollandais...
Après 3 h de marche petit arrêt bien venu ensemble dans un joli bar à Tamallos pour un café et un nocadillo de chorizo...
La fin du chemin jusqu'à Cea - malgré le joli passage boisé, le petit pont, les vieilles pierres - est plutôt difficile... ce n'est plus que le lit d'un ruisseau et au mieux la gadoue, la gadoue...
L'arrivée à Cea est bien agréable avec le célèbre pain cuit au bois du village et les vieilles maisons restaurées.
A l'auberge typique du pays je retrouve Juan et Encarna qui sont déjà arrivés...
Tout comme moi ils trouvent que l'étape a été difficile : 22 km bien raides...
Après une bonne douche, quelques instants plus tard, arrivent Cecilia et Andres, mes amis galiciens qui viennent me récupérer... adieux émus avec mes compagnons de route... nous nous verrons peut-être à Santiago.. mais pour sûr le 15/5/2017 à Tours !

lundi 9 mai 2016

Vilar de Barrio - Xunquiera de Ambia (9/5)

Enfin du soleil ! De gros nuages lourds à l'horizon, quelques petites gouttes parfois... mais finalement du beau temps...
Petite étape aujourd'hui de 14 km qui nous fait passer par de tout petits villages avec des horreos et de très vieilles maisons en granit.
Il a tellement plu qu'il nous faut encore traverser des piscines et des bourbiers...
Je marche tantôt seule, tantôt avec les 2 couples de copains espagnols.
Et le chemin nous conduit une nouvelle fois à une forêt enchantée avec des arbres extraordinaires, chênes sans doute presque millénaires... les sangliers sont passés par-là : ils ont retourné les bords du chemin et ça sent un peu le fauve... mais rien en vue... juste les chants mélodieux des oiseaux... en suivant des petits chemins creux bordés de vieux murs de pierres moussues...
Nous arrivons ensuite à l'auberge (très bien) à Xunquiera. Après un excellent repas au bar Uede retour à l'auberge pour une sieste... heureusement un orage éclate et à nouveau déluge de grêle et d'eau...

dimanche 8 mai 2016

Laza - Vilar de Barrio (8/5)

Ce matin, au départ de Laza, il pleuvait, mais pas trop... le parapluie suffisait. Quelques kilomètres plus loin avant d'attaquer la grande montée bien raide de 500m de dénivelée la pluie s'est calmée de temps en temps... heureusement ! Quelques trouées dans les nuages m'ont permis d'admirer le superbe paysage. J'ai assuré dans la grimpette... presque en haut, on arrive au village d'Albergueiras où nous attend l'incontournable bar-épicerie "Descanso del peregrino" : à ne surtout pas manquer ! Chaque pèlerin qui s'y arrête inscrit son nom à l'intérieur d'une coquille St Jacques que le patron accrochera au mur ensuite... et tout en est couvert, du sol au plafond ! C'est vraiment sympathique. J'ai laissé une coquille des tourangeaux à compléter par Gérard quand il passera !
Encore un peu de grimpette et ensuite redescente (plus douloureuse encore) de 300m de dénivelée pour arriver en vue de Vilar de Barrio.
L'auberge municipale est parfaite.
Avec les compagnons de la soirée précédente (1 couple de catalans Dolors et Vincent de Reus + 1 couple de Grenade-Jaen) nous avons déjeuné chez une vieille dame Carmiña, face à l'auberge, qui nous a concocté un délicieux repas maison pendant au moins... 2 h... Ensuite et depuis (il est 19h) il y a eu de l'orage et le ciel a déversé des baquets de pluie. J'espère qu'il n'en restera plus pour demain !

samedi 7 mai 2016

Campobecerros - Laza (7/5)

Petite inquiétude au départ ce matin avec des gouttes de pluie... Mais non, cela n'a pas dûré et il y a même eu un bref rayon de soleil ! ( pas de samedi sans soleil comme on dit chez moi).
Toute cette partie sud de la Galice est splendide. J'aimerais bien y revenir par beau temps.
Comme je n'ai que 15 km à faire, j' en profite encore bien ! Moins que s'il faisait beau malgré tout...
Un peu de montée encore et ensuite tout en descente jusqu'à Laza. Rien de bien difficile. Dans le tout petit village de Eiras, une jeune femme fort sympathique offre une halte aux pèlerins avec café, gâteaux, fruits... contre donativo.
Encore une bonne surprise du jour : à l'arrivée à Laza grosse pétarade... ceci annonce le début de la procession du Santo Cristo avec la vierge et le christ en croix, accompagnés par un groupe de gaetas et de danseurs...
L'auberge est très bien, gérée par la municipalité (8€) et la protection civile.
Par contre maintenant il repleut...

A Gudiña - Campobecerros (6/5)

Et pourquoi pas de la pluie ? De la bonne vraie qui tombe bien dru et n'arrête pas ? Ben voilà c'est le programme du jour... J'apprécie bien le vieux pépin que Daniel m'a donné : ça protège assez bien devant, mais quand il y a du vent en plus, il arrive que ça se retourne 😃😃😃...
Heureusement que je n'avais prévu que de faire que 20 km sur les 35 de l'étape vers Laza... le reste sera pour demain avec prévision d'arrosage identique...
Ce qui me fait rager c'est de n'avoir pu profiter du paysage réputé splendide. Je l'ai constaté lors d'une trouée dans les nuages... sinon je n'ai pas eu de mal à supporter l'étape.
Un très gentil vieux monsieur m'a ouvert son atelier dans un minuscule village de 5 maisons pour que je puisse me reposer à l'abri un moment... que les gens sont gentils ici...
L'auberge à l'arrivée est toute neuve. J'y retrouve Jentz et Dorothea. Super qu'il y ait 1 douche-wc filles et 1 garçons. Le truc rigolo c'est que les lits superposés sont accolés 2 à 2... la première fois que je vois ça. Heureusement pour l'instant j'y suis toute seule... un gars est arrivé et c'est installé à l'étage 😂😂😂

jeudi 5 mai 2016

Vilavella - A Gudiña (5/5)

Aujourd'hui juste une petite étape de 15 km pour rejoindre A Gudiña. Je pars à 8h comme cela je prendrai mon temps et je pourrai réserver mon lit en bas à l'auberge.
Le temps est gris mais les nuages ne sont pas trop bas. Il ne pleut pas.
J'avance entre des murets à la bretonne. Encore quelques piscines de gadoue à traverser mais par contre les ruisseaux sont aménagés.
Puis j'arrive dans un paysage de landes de genêts et de bruyères, poussant sur un socle granitique. Je m'attends juste à voir sortir des lutins ou des fées... et hop un chevreuil traverse le chemin en bondissant... plus loin une petite belette file sur le muret... du haut de son grand arbre un coucou chante et je le vois, pour une fois, il n'est pas dans une forêt lointaine. Que de parfums aussi, la lande sent bon le bois, la bruyère et le genêt.
Franchement, c'est la sérénité et le bonheur total de baigner dans ce paysage magnifique. Les rochers sont fantastiques.
A O Cañizo j'enregistre les cloches des vaches pour mes loulous chéris. Le paysan propriétaire me propose même d'entrer dans le champ.
Et après un bon moment de cet émerveillement j'arrive A Gudiña, la première, à l'auberge municipale toute propre. Une affichette propose aux pèlerins anglophones de venir partager leur expérience du chemin avec les collégiens d'à côté. J'y vais et rendez-vous pris à 15h je vais rencontrer ces petits mignons qui apprennent l'anglais. Un vrai bonheur là aussi...  pour me remercier la directrice m'offre le repas du soir au restaurant du coin, trop gentil !
Là maintenant, le dortoir de l'auberge c'est rempli d'un max d'allemands, mes 2 copains bien sûr, une française et son copain espagnol...
C'est vrai que chaque jour est un cadeau du ciel...

mercredi 4 mai 2016

Padornelo - Vilavella (4/5)

Je crois bien qu'en coupant les 2 étapes prévues en 2 pour faire moins de kilomètres, j'ai récupéré les deux parties les plus diffiles des deux sur 21 km !
J'ai marché toute la journée seule. Le paysage était splendide et je m'en suis régalée... quelle belle nature ! Cetains chênes ou chataigniers doivent bien avoir 7 ou 800 ans.
Par contre au niveau du sol... accumulation de dénivelées, plein de ruisseaux à traverser - avec heureusement pour certains des aménagements en pierre - des piscines de gadoue à négocier, des passages de cailloux de schiste très glissants ou des semi pierriers/lits de ruisseaux à suivre, bien sportif quoi !
Je suis tombée en accrochant le bout de mon pied dans une pierre. Ma carapace de tortue a amorti le choc mais le coude a un peu trinqué (vite nettoyage à l'H.S. de tea tree) et je me suis tordu le majeur et l'annulaire gauche sans doute avec le bâton...
Je suis enfin arrivée au Alto de Canda 1271m qui marque la limite Castilla y León - Galice. Là Dorothea et Jentz m'ont rejointe épuisés eux aussi : c'est un couple de jeunes allemands qui se sont connus il y a 3 ans sur le Camino Frances. Nous suivons la même découpe des étapes et nous retrouvons aux mêmes hébergements.
Si bien que ce soir encore nous sommes dans le même hôtel Porta Galega 20 € par personne pour une chambre avec bain.
Mon annulaire a enflé et Jentz, pompier professionnel vient de m'appliquer de la pommade et un pansement. J'ai de la chance !
Ici dans la salle du bar les parties de cartes sont toujours animées mais maintenant en galicien !
Une bonne nuit va réparer tout ça et demain A Gudiña avec j'espère un chemin aussi doux que celui de l'arrivée : du sable blanc micacé tout étincelant d'étoiles....

mardi 3 mai 2016

Puebla de Sanabria - Padornelo

Comme j'étais dans une chambrée de mecs à la super auberge Casa Luz, réveil à 6h30 des polonais tout ça pour se faire un petit déj pantagruélique à la tortilla francesa... chacun son truc, moi je préfère le café noir avec 2 tostadas beurre-confiture au café du coin !
Du coup j'ai pu prendre le chemin à 8h bien calée avec un dernier regard à Puebla ensoleillée du matin mais avec toujours  une température bien basse...
J'ai cheminé avec Marteen le hollandais qui prépare son reportage sur la Via de la Plata et 3 polonais qui nous avaient rattrapés.
Nous avons suivi la route pendant un bon moment avertie hier par l'épicier-marcheur de Puebla que la gadoue près du rio Tera était omniprésente.
Le paysage est très agréable avec de petites prairies entourées de vieux murs de pierres sèches et de chênes. Les merisiers commencent à fleurir. Puis ensuite, après Requejo on attaque la grimpette... 460 m de dénivelée pour arriver par le chemin au col de Padornelo... mais en douceur, en passant au-dessus d'un torrent et plus loin sous les viaducs impressionnants de la route et de l'autauroute. Fernando que nous avons retrouvé en arrivant à Padornelo nous a dit qu'il avait suivi la route et surtout pas regardé vers la gauche en traversant le viaduc...
Là je me suis payé le luxe d'une chambre individuelle à l'hôtel de Padornelo. Je trouve qu'avec 24 km dans les pattes, de temps en temps ça fait du bien !
Le village est tout petit, un vrai village de montagne.
Demain j'entrerai en Galice. Il ne reste plus que 247 km... je n'en reviens pas ! Mais je ne pense arriver à Santiago que le 16 ou le 17 : je vais voir mes chers amis Cecilia et Andres au passage après Ourense...

lundi 2 mai 2016

Asturianos - Puebla de Sanabria (2/5)

Ce matin à 8h grand beau ciel pur... mais il gêle ! Dans la nuit j'ai vu par la fenêtre un ciel criblé d'étoiles comme je n'en avais pas vu depuis fort longtemps : pas étonnant à Asturianos il n'y a aucune pollution lumineuse ni atmosphérique.
Le petit chemin... sent bon le chêne et la bruyère mais c'est à nouveau la galère. Le sol un peu plus argileux retient l'eau... alors : comment passer le ruisseau qui y a fait son lit ? Heureusement par le petit bois d'à côté... plus loin : wahooo quelles ornières ! N'y aurait-il pas quelques cailloux... un peu au-delà après avoir bien pataugé presque jusque au niveau supérieur de la chaussure.. mais rien n'est rentré dedans !!!! Heureuse car j'ai vu deux écureuils... j'ai enregistré pour Tim et Manelle le chant des oiseaux, un coucou et la tambourinade d'un pic.
Puis plus tard après un passage par une lande sauvage avec, a l'horizon les sommets enneigés de la Sierra de Sanabria, apparaît Puebla de Sanabria, ses murs, son église, son château... magnifique. Et depuis la super auberge "Luz" on peut l'admirer dans la quiétude du jardin.

dimanche 1 mai 2016

Mombuey - Asturianos (1/5)

Dimanche... quelle belle journée, quels soleil et ciel pur !
Ce matin au départ de l'hôtel les pare-brise des autos sont gelés.
En chemin je retrouve Daniel et Martin un hollandais se joint à nous à la sortie de Mombuey. Martin écrit un livre sur la Via de la Plata pour inciter les Hollandais à l'emprunter : beaucoup de pèlerins trouvent le Camino Frances dénaturé et saturé.
Le chemin est bordé de chênes qui viennent de perdre leurs feuilles.
Les petits lapins de garenne détalent joyeusement à notre arrivée, petits mignons avec leur petit derrière blanc...
Encore un doux chemin. Le schiste vient s'ajouter au granit... on approche de la Galice... on pourrait se croire en Bretagne : petits murs de pierres sèches, pierres levées comme des menhirs...
Les villages changent aussi. Les tuiles romaines ont laissé la place aux ardoises.
Nous arrivons à San Salvador de Palazuelo : quel beau village ! J'y resterais bien !
A Entrepeñas je croise une adorable vieille dame qui doit faire son chemin de croix, le chapelet à la main. Quelle joie de pouvoir échanger quelques mots et 2 bises pour nous quitter.
Un peu plus loin encore deux anciens aussi : un monsieur et sa belle soeur. Lui a vécu 2 ans à Genève dans sa jeunesse et prend plaisir à parler français. La vieille dame a un visage tout ridé magnifique.  Ce devait être une beauté dans sa jeunesse. Elle me dit que son fils aussi a fait le Camino de Madrid à Santiago et a beaucoup aimé. Par contre le village se vide et ils en ont gros sur le coeur...
Encore une petite grimpette, quelques ornières inondées et voici Asturianos, la cloche sonne la messe et les paroissiens m'accueillent d'emblée gentiment à l'entrée. L'église est pleine.
A la sortie Pedro, de León, nous accompagne à l'auberge... juste à côté du centre de sports. Super clean avec bar et restaurant à côté : tip top. Et ici nous sommes à 1000 m d'altitude c'est la montagne. Pourquoi "Asturianos" ? Les habitants d'origine venaient des Asturies...
Repos nature jusqu'à demain...

samedi 30 avril 2016

Olleros de Tera - Mombuey

Je reviens un peu sur hier soir... à la fin de la messe j'ai reçu la bénédiction des pèlerins de l'évêque d'Astorga. A chaque jour son cadeau sur le chemin !
En sortant d'Olleros je passe devant l'ermitage de la vierge d'Agavanzal vénérée à Olleros de Tera.
Cadeau aussi ce matin avec un passage par un sentier merveilleux dans une forêt magique juste avant d'arriver au barrage sur le Duero...
Ensuite le chemin longe l'embalse... personne... reflets sur l'eau... pierres de granit dressées... parfums de bruyères, de lavandes... juste les chants d'oiseaux... quelle merveille et quel bonheur de se sentir tout petit au milieu de cette si belle nature !
Puis après le joli village de Rionegro del Puente le chemin qui mène à Mombuey renoue avec la tradition des grosses flaques et de la gadoue... j'avais presque oublié !
A Mombuey je me suis réservé une chambre à l'hôtel... petit privilège du samedi/dimanche... je suis allée jeter un coup d'oeil à l'auberge municipale... j'ai plus que bien fait ! 😥
Drôle de village construit de bric et de broc, mort ce samedi... je plains les heunes qui y vivent.
Demain encore une grosse étape que je vais fractionner...

vendredi 29 avril 2016

Santa Croya de Tera - Olleros de Tera

Pour éviter l'étape de 36 km jusqu'à Mombuey, j'ai choisi de m'arrêter à Olleros de Tera (14km).
Très bonne idée car hier soir j'avais une petite douleur persistante à l'intérieur du genou droit. Daniel le pèlerin français et sa pharmacie ambulante m'a donné un patch au Voltaren à appliquer pendant 48 h. Ce matin après un démarrage un peu hésitant net mieux à l'échauffement... ça m'apprendra à aller plus vite que la musique !
Petit cadeau du jour : à 9h30 visite de l'église de Santa Marta de Tera. Un bijoux roman avec un Santiago du XIème et un autre en pierre, la plus ancienne sculpture connue du saint.
Ensuite pianissimo sur le chemin doux et paisible, suivant le cours tumultueux du rio Tera, passant au milieu de zones humides plantées de peupliers, fleuries de genêts blancs, violettes, ajoncs et autres. Ces zones préservées raisonnent de chants d'oiseaux. J'ai vu deux huppes fasciées... au fond les sommets enneigés des montes de Sanabria.
J'avais réservé à l'auberge "La Trucha" à Olleros... toute simple. Angelines est particulièrement accueillante et joviale. Elle concocte des repas faits maison y compris le cochon transformé en succulents jambon, chorizo et saucisson... et le poulet maison lui aussi n'a rien à voir avec ceux que j'ai mangés précédemment ! Ce soir la tortilla de patatas : les oeufs sortiront directement du poulailler !
Je viens de passer un bon moment à discuter avec la belle-maman d'Angelines, ancienne propriétaire du restaurant. Son époux pêchait des truites dans le rio Tera qu'elle préparait en escabèche et que l'on venait déguster de toute la province de Zamora...
À 18h j'irai avec elle à la messe prêchée par l'évêque d'Astorga parce que c'est la fête paroissiale où l'on ramène de l'ermitage (que je verrai demain en passant)  la statue de la vierge qui reste au village une semaine.
Au bar on tape le carton à grand renfort d'exclamations et de jurons...
J'aime bien discuter avec toutes ces personnes simples et sincères que je rencontre sur le chemin. Elles me parlent avec leur coeur. C'est aussi cela mon cadeau quotidien du Chemin.

jeudi 28 avril 2016

Tábara - Santa Croya de Tera

En pleine forme aujourd'hui... pas de secret : j'ai bien dormi ! Rien de tel qu'une petite sieste pour mieux dormir ensuite.
Donc avec une super pêche j'ai avalé les 22 km en 3h... En plus la pluie prévue s'est résumée à un pipi d'oiseau. Le  chemin ? Que du chemin... quelques grimpettes, quelques descentes, quelques restes de gadoue histoire de ne pas oublier les galères précédentes... un paysage superbe : des champs de colza piquetés de chênes, des bruyères, des orchidées à foison, des taillis et chênes ornés de lichens, et aussi des caves troglodytes...
Aujourd'hui nous avons marché presque groupés-étirés : Francine et André les Suisses, Luis l'Espagnol, Arfa et Georges les Hollandais, Daniel le Français, Christopher le Britannique, 2 Belges, 2 autres Hollandais et 2 autres Espagnols... et presque tout ce monde à la Casa Anita ! Vraiment sympas tous ces échanges et partages... le Camino quoi...

mercredi 27 avril 2016

La Granja de Moreruela - Tábara

Le paysage change complètement ce matin : la grande plaine agricole laisse la place à un terrain plus accidenté avec des prairies et les beaux chênes liège.
Quelques petites grimpettes et descentes caillouteuses amènent au rio Esla et sa retenue d'eau superbes... après le pont il faudrait prendre un petit chemin réputé risqué a fortiori s'il a plu. Donc suite par la route, petite et pas du tout passagère.
Le parcours du chemin est encore une fois complètement perturbé par la construction de la voie ferrée à grande vitesse. Mais tout a l'air à l'abandon. En fin de parcours reprise du chemin avant d'arriver à Tábara. Le village accueille avec une magnifique tour carrée, anciens vestiges d'un monastère du 9ème siecle mais où l'on retrouve des traces visigothes et mozarabes. Dans ce monastère les moines réalisaient des livres enluminés. La première femme -religieuse à en avoir réalisé un résidait aussi au monastère de Tábara.
Cette étape de 24 km m'a un peu cassée. Rien de tel qu'une bonne sieste de 2h pour me réparer un peu.
Demain l'étape est un peu moins longue mais on annonce de la pluie...😧

mardi 26 avril 2016

Montamarta - La Granja de Moreruela

En ajoutant siestes et du coup meilleures nuits, ce matin j'ai la pêche pour repartir !
Très belle vue sur l'embalse de Ricobayo et l'ermita de Santa Maria del Castillo en partant avec les brumes matinales à fleur d'eau. Ensuite le chemin traverse la plaine agricole... grandes parcelles de blé alternant avec l'or du colza. Les oiseaux sont rares... et m. aux pesticides !
L'autoroute a semé la panique dans la topographie et les indications du chemin. Il est indiqué de passer à droite un pont au-dessus de l'autoroute alors que sur le Lepère il faut partir à gauche... on commence par la droite mais pris de doute en traversant un champ de blé bien mouillé,(=pieds trempés) on repart à gauche et là route barrée... heureusement que l'ange gardien veille. Un automobiliste de la maison du haut de la colline arrive et nous indique que nous sommes bien sur l'ancien et vrai chemin... il faut passer le rio sous le pont de l'autoroute et hop nous revoilà sur le chemin... jusqu'à la Granja.
Il y a des ruine d'un monastère cistercien... à 3 km 7... ce sera pour une autre fois !

lundi 25 avril 2016

Zamora - Montamarta (25/4)

Cette journée de repos du dimanche m'a fait le plus grand bien ! Et hop c'est reparti ce matin pour une semaine. Il ne reste en gros que 300 km mais il va y avoir de la grimpette !
Ce matin vrai chemin, plutôt droit, entre les champs parfumés de colza et de blé.
2 vanneaux lancent l'alerte à l'arrivée des pèlerins et nous tournent autour avec de petits cris stridents.
Quelques petites parcelles familiales de vieilles vignes fraîchement taillées.
Par contre il n'y a pas beaucoup de fleurs sur le chemin ni beaucoup d'oiseaux... sans doute l'usage des herbicides et pesticides...
A l'horizon s'étire une ligne d'éoliennes en action. Elles sont branchées elles... les espagnols les utilisent comme le solaire et ne sont pas comme ces ploucs de français à la solde du lobby nucléaire... ils sont énergétiquement quasi indépendants depuis quelques années et leurs impôts ne servent pas à renflouer la dette d'Areva.
Ils ont aussi créé un ministère de la traque de la corruption. A quand chez nous ?

dimanche 24 avril 2016

Photos

Je mets des photos sur facebook... vous pouvez m'y retrouver... mais j'écris plus longuement sur le blog...

Cubo de la Tierra del Vino - Zamora -Zamora (23 + 24/4)

Pour ne pas faire les 35 km sous la pluie j'avais décidé de prendre le bus sur 12 km. José-Luis - l'espagnol de la bande de français - partait avec moi. On avait juste oublié que ce samedi était férié et le bus ne devait passer qu'à 12h45 au lieu de 9h30. Alors nous sommes allés retrouver Mercedes notre adorable hospitalera qui n'a pas hésité une seconde à nous emmener à Corrales pour moi et Villanueva pour José-Luis. Elle et Fernando sont vraiment des personnes exceptionnelles et il ne faut pas hésiter un instant à descendre dans leur auberge !
A Corrales j'ai retrouvé mes 2 copains Daniel et Michel et nous avons fait route ensemble sous un ciel menaçant... qui n'a pas hésité à tomber en grosses gouttes 1h avant l'arrivée à Zamora...
Zamora... quelle belle ville.. aux 35 églises. Nous traversons le pont romain sur le Duero dont les eaux brunes roulent furieusement et débordent de toutes parts. Nous visitons une bonne partie des églises après notre arrivée dont la cathédrale et le château.
Nous nous retrouvons sur la Plaza Mayor avec la bande des français : Michel, Daniel, Patrick et Jean-René pour un bon repas du pelegrino arrosé - je dirais même bien arrosé - d'un délicieux Tempranillo... et moulte fous-rires... la belle vie !
Pas de wifi à l'hôtel... ce n'est donc que pendant ce déjeuner que je mets à jour mon blog... ce matin messe à la  cathédrale simple et émouvante. Il faut profiter du dimanche pour pouvoir entrer dans les églises avec des petites romanes splendides... Sur le Duero toujours aussi furieux quatre moulins à huile se tiennent la main. 15 mn de bavardage avec un papy qui avait vécu 40 ans en Belgique... et il fait beau !
Demain on the Way again...

vendredi 22 avril 2016

Photos

Je suis désolée mais les photos ne passent plus... alors je ne peux vous envoyer que mes impressions...

Calzada de Valdunciel - Cubo de la Tierra del Vino (22/4)

Temps très incertain ce matin... alors j'ai pris le bus. Il a tellement plu que le camino est impraticable, tout est inondé : la seule solution est de marcher sur la N 630... pas réjouissant.
Je suis arrivée au Cubo à 9h30. Là j'ai déposé mon sac et mes bâtons à l'auberge et pour ne pas déranger Fernando y Mercedes dans leurs travaux de nettoyage, je suis allée explorer le village... et comme toujours j'ai rencontré des gens sympas. Un señor m'a conseillé d'aller faire un tour du côté des caves... autrefois il y avait beaucoup de vignes dans le coin mais une fois de plus les consignes européennes ont tout fichu en l'air et il n'y a quasiment plus de vignes... Les caves d'usage familial me font penser à celle du grand-père de José-Luis (mon beau-frère) à Burgo de Osma... bons souvenirs !
Ensuite j'ai papoté avec une vieille dame qui faisait sa promenade de santé.
En repartant à l'autre bout du village j'ai discuté avec un berger à la retraite et de retour à l'auberge un bon moment avec Fernando et Mercedes : des hôtes  adorables.
Je crois que c'est cela mon chemin : partager de l'amitié et des moments avec les gens que je rencontre. Et gracias a Dios de me donner toutes ces occasions.
Et merci aussi de tous ces paysages merveilleux et de cette nature si généreuse.  Cela me conforte dans mes convictions profondes de respect de la nature et de nécessité d'un combat écologique mais pur, pas pollué par la vanité des politiques.

jeudi 21 avril 2016

Salamanca - Calzada de Valdunciel (21/4)

Au départ de l'hôtel Escala Luna il ne tombe que quelques gouttes. Enfin un petit coup de soleil sur la plaza Mayor en partant ! Au passage l'église San Marcos est ouverte pour un groupe de prière. C'est une église romane toute ronde, simple et très belle. Hier un pelegrino allemand nous a montré des photos du bout de chemin d'aujourd'hui qui ne longe pas la route... complèrement innondé. Alors autant prendre la route d'un bout à l'autre = 15 km de bithume. Je mets le turbo : les gros nuages ne disent rien qui vaille... Daniel m'accompagne. En arrivant à Calzada de Valdunciel... il pleut à nouveau. Au poste à essence Repsol qui fournit un appréciable abri pour remettre le Kway il y a un rassemblement de guardias civiles/police de l'autoroute qui refont le plein de leurs BMW... amusant. A l'auberge municipale Mercedes nous accueille chaleureusement. Il n'y a que 8 places mais c'est tout mignon-tout propre et chauffé... nous y rejoignent 1 espagnol José Luis, 1 français de Blois Michel et 2 allemands. Demain matin prévisions de pluie et le chemin est impraticable... ras-le-bol, je prendrai le bus.

mercredi 20 avril 2016

Salamanca (20/4)

Nous nous sommes retrouvés tous les quatre hier soir pour dîner -Dieta, Daniel, Tom et moi. Petite cafet sympa avec menu du jour très bien. Tom est reparti ce matin pour faire 2 étapes en une : il reprend le boulot le 7/5. Et il n'a pas dû s'amuser... déluge à nouveau ce matin. Ce n'est vraiment pas drôle de visiter sous la pluie... je limite... je me repose.
J'ai remis le nez dans mon blog... ce sont les photos qui ne passent pas. Je ferai de mon mieux...
Ce soir je vais quitter ma chère Dieta qui repart samedi pour Vienne...

San Pedro de Rozados - Salamanca (19/4)

Ce matin départ à 8h20. La météo prévoit de la pluie pour le début d'après-midi 😕.
Le chemin est sablonneux et doux, la température plus suave que les jours précédents. En regardant derrière moi effectivement de gros nuages noirs envagissent l'horizon. Je marche seule... pas trop la pêche morale... sans doute un petit peu de fatigue qui traîne de la veille. Le paysage est un peu monotonne, heureusement une belle vache grise vient me faire un brin de causette. Je passe devant une mare retentissant des cris amoureux des grenouilles... Au passage d'une barrière je rentre à nouveau dans une forêt enchantée de chênes verts. Tiens encore des cochons heureux. Il fait chaud et même lourd. Je dois enlever 2 épaisseurs. 5 mn plus tard je suis rejointe par Tom, le pelegrino irlandais. Ça fait du bien de discuter et comme il dit à deux le chemin est moitié moins long que tout seul. Nous mettons le turbo pour que les nuages noirs ne nous rattrapent pas. En route sur le bord du chemin fleurissent des muscaris sauvages et de mignonnes petites orchidées roses. On a l'impression que Salamanca est toute proche mais comme souvent une côte en cache une autre. A l'arrivée le chemin se transforme en une espèce de périférique à pèlerins qyi semble ne pas finir... mais - enfin - nous arrivons au puente romano avec une magnifique vue sur la vieille ville... 24 km dans les pattes et rapidos.. je suis plus que contente d'arriver ! Merci Tom de ta compagnie sinon j'aurais reçu la pluie...
L'après-midi - puisqu'il pleut - visite de la cathédrale avec Daniel, Dieta préfère se reposer elle rest ici 4 jours...

La Calzada de Bejar - Fuenterrobles (17-4)

Oh là là quelle belle étape aujourd'hui !
La Sierra de Gredos est plus enneigée que les jours précédents. Pas étonnant avec tout ce qui est tombé, là-haut c'était de la neige !
Heureusement que l'aubergiste nous a prévenus : il y a un rio intraversable... mais bien sûr en loupant la barrière par laquelle il fallait passer, je suis allée voir... un torrent furieux qu'il aurait fallu traverser à la nage... il a encore fallu gadouiller pas mal mais le paysage est superbe.
J'ai encore vu des cochons heureux... et des lapins et beaucoup de vaches et veaux. Toute la journée en pleine nature au milieu des chants d'oiseaux... c'est le bonheur même si les pieds font floc floc...
A Valverde de Valdecasa ja suis tombée juste à l'heure de la messe : petite église toute simple avec un rétable baroque et un Santiago matamauros. Les paroissiens - 16 - nous ont accueillies avec une grande gentillesse et Dieta et moi avons dans notre poche une petite pierre en verre bénie.
A l'auberge paroissiale du Padre Blas nous avons retrouvé Daniel le charentais émigré en Avignon qui nous attendait. Le dortoir est rempli en outre de tous les pèlerins d'hier soir.. coréens, italiens chanteurs,  autrichiens, etc...
Le Padre Blas nous a tous bénis.
Il paraît que demain il fera encore beau.

Hervas - La Calzada de Bejar (16/4)

Déluge toute la nuit...
Pas mieux ce matin...
Alors nous avons décidé de prendre le bus. Tout d'abord nous pensions aller jusqu'à Baños mais Daniel nous a donné la bonne idée de pousser jusqu'à Bejar...
Nous avons fait les 10 km qui nous séparaient de la Calzada à pied au début sous un presque soleil à la fin sous un orage de grêle et hop nous sommes arrivées plus que trempées. Il nous fallait bien notre petite dose en partage ! 😄
Ça y est nous sommes en Castilla y León !
Il va sans dire que je n'ai pas sorti l'appareil photo du sac et que  celles que je vous propose sont de l'horizon matinal et de la sortie de Bejar.

mardi 19 avril 2016

Je vais bien

Je suis à Salamanca. Il pleut.
Depuis 3 jours les blogs ne partent pas...

lundi 18 avril 2016

Fuenterrobles - San Pedro de Rozados (19/9)

Ce matin lever 6h30... départ 7h45 : l'étape sera longue 30 km. J'espère pouvoir aller jusqu'au bout !
Au départ lever de soleil derrière la belle église de Fuenterrobles... il fait froid : un peu de gelée blanche ourle les feuilles des petite plantes du bord de la route. Mais il fait beau ! L'herbe vert argenté accroche le soleil sous les chênes verts et là-bas à l'horizon la Sierra de Gredos s'étale étincelante de neige.
Une vraie merveille le paysage ce matin. En plus au sol s'ouvrent les corolles bleues de mini-crocus d'à peine un centimètre puis plus loin des tapis de perce-neige jaunes pâle...
Nous arrivons ainsi en grimpant pas mal à la Cruz de Santiago installée sur ce sommet par le Padre Blas et une association de pèlerins et d'où nous découvrons un paysage merveilleux avec la Sierra de Gredos et le Campo Charro avec ses prairies parsemées de chênes verts.
J'ai encore vu des cochons ibericos negros de bellota heureux...
Par contre les 15 derniers km se font encore plus sentir dans les pattes : il faut suivre la route jusqu'à San Pedro en enfilant une côte qui en cache une autre... mais j'y suis arrivée pas trop difficilement. Et une bonne douche suivie d'une bière bien fraîche au bar avec les copains ça répare tout !

vendredi 15 avril 2016

Arco de Caparra/Jarilla - Hervas (15/4)

Aujourd'hui nous avons décidé - Dieta et moi - de faire un détour pour visiter Hervas.
Encore une fois nous avons de la chance : soleil et nuages au lieu de la pluie prévue ce matin.
De Jarilla nous rejoignons la Via de la Plata en suivant les flèches bleues apposées par le patron de l'Hostal Asturias. Le paysage est superbe, bordé à droite par les derniers monts de la Sierra de Gredos dont les plus hauts sont enneigés...
Nous avons encore, pour rompre la monotonie d'un chemin trop doux, à traverser plusieurs rios et barboter dans la gadoue. Les vachettes nous regardent paisiblement passer, les oiseaux s'égosillent... bref toujours le bonheur !
Puis nous retrouvons la voie romaine et ses cailloux...
Aldeanueva del Camino est une charmante bourgade : petites maisons blanches avec oriel grillagé.
De là direction la montagne vers Hervas. Cette petite ville est très touristique (sports nature) est assez riche. Son vieux centre juif "la juderia" est très pittoresque.
L'auberge située dans l'ancienne gare est fermée. Heureusement nous avons un numéro de portable : il nous met en relation avec l'ancien hospitalero. Celui-ci habite une maisonette située de l'autre côté des anciennes voies ferrées et nous propose la location d'un petit appartement lui appartenant. C'est une ancienne maison des employés de la Renfe, sur le bord des voies, avec le réservoir à eau pour les machines à vapeur à côté. Tout est bien amménagé avec quelques meubles au charme désuet... super... On se croirait vraiment fans Bagdad Café !

jeudi 14 avril 2016

Carcaboso - Arco de Caparra (14/4)

Que cette région est belle ! Pure nature...
Je me suis régalée toute la journée des paysages splendides, des parfums de mai, d'aubépine ou de genêts et des .. des milliers de fleurs dont de belles orchidées roses...
Il n'a pas plu contrairement aux prévisions : tip top. Par contre les pluies des jours précédents et de la nuit ont laissé des traces... il a fallu faire de l'équilibre sur des pierres au milieu de nombreux ruisseaux ou de gadoue profonde... si bien que les 20 km m'ont paru plus que longs... en plus, au moment de passer une barrière je n'ai pas vu que la chaîne qui la fermait avait un s ouvert... je pestais et suis partie sur un chemin gravissant des collines jusqu'à ce qu'il s'arrête... et demi-tour ma fille jusqu'au point de départ où quelqu'un -le bien heureux -avait laissé la chaîne ouverte et juste rabattu le clapet... bref au moins 1km5 de plus... maintenant je sais.
Enfin... arrivée à l'arc de Caparra ! Magnifique. C'est le symbole qui est gravé sur toutes les bornes du chemin en Extremadura.
Là est venu nous chercher le patron de l'hôtel Asturias de Jarilla où j'ai réservé,  pour nous éviter les 6 ou 7 km qui nous séparent du chemin. 

Les sommets de la Sierra de Gredos sont enneigés... et pas loins du tout !

Très bien... et nous nous y retrouvons - les 4 filles habituelles - et plein de nouveaux pèlerins.

mercredi 13 avril 2016

Galisteo - Carcaboso (13/4)

Aujourd'hui l'étape étant plus courte nous avons pu dormir jusqu'à 8 h... le luxe ! Petit tour du village en repartant : pas tout-à-fait volontaire... nous repartions en sens inverse par un autre chemin. Mais pas de problème les espagnols sont sympas et pas du tout avares de renseignements !
Le chemin emprunte la petite route tout du long mais finalement comme il a plu toute la nuit cela vaut mieux que les ruisseaux et la gadoue des chemins.
En plus il fait SOLEIL ! pas trop chaud.
Les talus couverts de fleurs et les grands peupliers aux feuilles tendrement rousses font bien sentir le printemps.
On voit de grands bâtiments de brique ajourés ce sont des séchoirs à tabac. La Señora Elena me confirme qu'autrefois la région en était grande productrice mais des décisions gouvernementales ont réduit la production.
Je vous conseille vivement el Albergue túristico de la Señora Elena.
Demain es otro día..

mardi 12 avril 2016

Grimaldo - Gallisteo (12/4)

Les prévisions de pluie se sont un peu plus vérifiées aujourd'hui... mais ce n'était pas le déluge, seulement quelques passages plus soutenus...
En partant à 8h30 j'ai assez vite rattrapé les amis pèlerins catalans partis 1/2 h plus tôt. Nous avons cheminé un bon moment ensemble.
Le paysage plutôt montagnard - et toutes les grimpettes et descentes aussi - était moins fleuri qu'hier mais sont réapparues les cistes et les asphodèles...
Après une belle bosse le Rio Alagón est apparu étirant ses méandres.
Cette partie de la région est plutôt favorable à l'élevage et j'ai vu des tas d'adorables petits veaux têtant leur mère.
Et quelques kilomètres avant l'arrivée, sous un rayon de soleil, a surgi Gallisteo...
Ce soir je partage une chambre de l'hôtel Los Emigrantes avec Dieta, une co-pèlerine Viennoise de 78 ans...
Nous venons de faire le tour des murailles almohades de la ville : splendides, en blocs de silex ou de quartz cimentés.

lundi 11 avril 2016

Casar de Cáceres - Grimaldo (11/04)

Comme prévu nous sommes parties - 4 filles - en taxi ce matin pour avancer de 20 km. Mon idée était plus que bonne car les 21 km restants n'étaient pas faciles avec plein de raidillons dignes des Vosges.
Je suivais la ruta de la Plata  qui est aussi le GR113 et une voie romaine. Sacrés romains ils aimaient vraiment les cailloux !
Je me suis régalée d'un bout à l'autre avec un paysage magnifique et varié, couvert de fleurs... et seulement quelques gouttes de pluie de temps en temps pour ne oas faire mentir la météo.
J'ai parcouru tout le chemin seule et ai apprécié cette nature généreuse avec le retour de vieux chênes-liège aux troncs magnifiques.
Nous nous sommes retrouvés 8 d'hier soirà la petite auberge de Grimaldo...

dimanche 10 avril 2016

Cáceres - Casar de Cáceres (10/4)

Anne-Marie et Bertrand m'ont mise sur le chemin ce matin et ils rentrent à Paris ce soir.
Me voilà maintenant en route toute seule - ou presque.
J'ai doublé Vladimir qui lui venait de Valdesalor, parti à 6 h avec la frontale... et aussi Tita qui a 78 ans, autrichienne et va son petit train. Nous avons bien sympathisé.
Par contre si la petite pluie du matin ne m'a pas trop gênée, cet après-midi elle tombe plus dru... on verra de quoi sera fait demain !
J'avais quelques craintes sur l'auberge municipale mais elle est très bien (donativo).
Malheureusement demain l'étape fait 42 km. Alors nous sommes déjà 5 filles à avoir décidé de partager un taxi pour les 20 premiers kilomètres... Si on veut arriver à Santiago, il ne faut pas rendre l'âme avant !
Ce soir le public de l'auberge est très cosmopolite : russe, autrichienne, coréen,  catalans, espagnols, anglaise, et même un couple d'alsaciens de Haguenau ! Plus une tourangelle bien sûr ! Bon nombre d'entre nous ira partager le repas du pèlerin au restaurant d'à côté.
La photo du jour est moins riante que celle d'hier : Cáceres au loin sous la pluie...

samedi 9 avril 2016

Alcuestar - Caceres (9/4)

Nous avons décidé de faire aujourd'hui un saut de bus (non, pas avec l'accent alsacien 😂) pour arriver plus vite à Caceres et visiter cette magnifique ville inscrite depuis 30 ans au patrimoine de l'humanité et nous avons plus que bien fait !
Malheureusement demain je ne cheminerai plus avec mes fidèles compagnons Anne-Marie et Bertrand qui repartent à Paris...

vendredi 8 avril 2016

Aljucen -Alcuestar

Le temps était encore avec nous aujourd'hui...
Il fallait prévoir le sandwich au départ : rien de rien en chemin. Heureusement que le bar-restaurant prépare les bocadillos à la demande et ouvre tôt...
La première partie du chemin était encore bien agréable, elle nous fait traverser une réserve ornothologique et nos pas étaient accompagnés d'un véritable concert.
Par contre la suite du chemin jusqu'à l'arrivée était beaucoup plus monotone. L'auberge Los Olivos où j'ai réservé est très bien mais à 2 km au moins du village... alors je ne me sens pas du tout envie de faire 4 ou 5 km de plus ce soir... repos.

jeudi 7 avril 2016

Mérida - Aljucen

Aujourd'hui nous avons parcouru une des plus belles étapes faites jusqu'alors, avec tout ce que j'aime : vieilles pierres, belle nature et animaux à admirer.
Le départ de Mérida nous fait longer l'aqueduc romain. Ensuite après un bout de voie piétons/cyclistes goudronnée, nous arrivons à l'Embalse de Proserpina : vaste réserve d'eau qui alimentait Mérida via l'aqueduc. C'est un superbe lac avec des cormorans, aigrettes, spatules, poules d'eau et cigognes... lieu idéal pour le pique-nique ! Ensuite nous avons longé sur plusieurs kilomètres le canal romain qui alimentait le lac, tout ceci dans un superbe paysage valonné, avec des affleurements de roches granitiques, beaucoup de fleurs (genêts, asphodèles, petits iris...) et aussi des élevages de taureaux, ces braves bêtes se laissant picorer par les aigrettes qui les débarrassent des mouches.
En plus il fait très beau.
L'auberge du rio Aljucen à l'arrivée est toute neuve, coquette et ses propriétaires très sympathiques... alors que demander de plus ?

mercredi 6 avril 2016

Torremejia - Mérida

Aujourd'hui l'étape n'est pas trop longue (16 km) et nous partons tôt pour nous permettre d'arriver avant de déjeuner à Mérida (toujours ça de moins à porter !). A l'arrivée le pont romain nous accueille... splendide... et au bout du pont l'Alcazaba. Nous rallions l'auberge municipale... nulle. Alors nous faisons demi-tour pour trouver un petit hôtel "Senero" rue Holguin : simple et parfait. Nous passons ensuite l'après-midi à visiter tous les sites archéologiques superbes. Ce soir je dois bien dire que j'en ai plein les pattes !

mardi 5 avril 2016

Villafranca de los Barros - Torremejia

Il fait beau ! Ce matin, par contre, pas plus de 4° au démarrage et toujours ce vent froid qui ne nous lâche pas...
L'étape de 28 km n'était pas très passionnante : une ligne droite entre 2 points bordée de vignes et de vignes et de vignes... juste de quoi rêver au verre de rouge qui accompagnera le repas du pèlerin, et aussi des oliviers pour penser à l'apéro.... Par contre les pluies d'hier avaient laissé des traces : chemin coupé par un tuisseau nous obligeant par 2 fois à passer par les champs et ressortir de là avec 2 kg de terre rouge à chaque pied !
Notre auberge de ce soir est située dans un ancien palais... superbe. La ville est très particulière, avec de longues rues... genre Bagdad Café comme dit Bertrand.
J'ai fait quelques photos 😊

lundi 4 avril 2016

Zafra - Villafranca de Barros

Aujourd'hui je n'ai pas pris de photo... les gouttes de pluie sont jolies mais dans certaines circonstances ! Comme disent les Alsaciens "il a plu une fois". Nous avons parcouru les 21 km sous une pluie battante et incessante agrémentée d'un bon vent d'ouest bien froid. En plus l'argile des chemins transformait le parcours tantôt en rivière, tantôt en piscine, et partout en patinoire.... la galère... mais nous nous en sommes sortis plus que trempés, avec les chaussures faisant floc-floc, toutes les affaires un peu - ou beaucoup - trempées. Heureusement l'hospitalier de l'auberge "El Carmen" fait les lessives, passe ensuite tout au sèche-linge et a mis le poële en route.

dimanche 3 avril 2016

Fuente de Cantos - Zafra

Nous avançons en Extremadure. Mais ce matin il pleuvait... nous avons donc continué avec nos amis belges au sein de la vaste plaine, tapis aux couleurs changeantes ente blé, orge, champs labourés... A midi nous avons pu pique-niquer au sec et à l'abri du vent froid... puis nous avons atteint les vignes et les oliviers... A Zafra notre gîte est situé dans un ancien couvent franciscain "refugio Alba plata"... magnifique lieu et hospitaliers particulièrement sympathiques. Nous y retrouvons nos co-pèlerins français, espagnols et allemands...

samedi 2 avril 2016

Monesterio - Fuente de Cantos (6/4)

Aujourd'hui encore très belle étape mais à mi-chemin nous avons basculé dans un paysage tout-à-fait différent. Les petits enclos de pierres sèches et de chênes vert ont laissé la place à de grands espaces cultivés - de blé principalement -
Avec tout de même quelques troupeaux de moutons. Nous avons pu admirer de magnifiques orchidées roses (je trouverai leur nom à mon retour).
Nous avons posé notre sac au "Convento de los fraíles de Zurbaran". Fuente de Cantos est sa ville de naissance. Le petit musée municipal (gratuit), installé dans sa maison nous retrace sa vie et ses principales oeuvres.
L'auberge nous offre le petit déj. et nous pouvons y prendre le repas du pèlerin où nous retrouvons tous les pèlerins avec lesquels nous avons partagé des morceaux de chemin ou des soirées...

vendredi 1 avril 2016

El Real de la Jara - Monesterio

Encore une belle étape nature... comme j'aime, avec le matin la lumière caressante et dorée glissant sur l'herbe vert cru entre les chênes liège ou chênes verts.
Le château des "tres torres" a marqué notre passage de Andalucia à Extremadura.
Nous avons encore rencontré des cochons heureux, les "ibericos" gambadant et dégustant les glands sous les chênes.
La moitié du trajet était prévue entre route nationale et autoroute mais heureusement sur un chemin éloigné des autos.
Monesterio est la capitale du jambon ibérique et ce soir nous ne résisterons pas au plaisir de goûter un peu de "jamon de bellota".

jeudi 31 mars 2016

Almaden de la Plata - El Real de la Jara

Nouvelle belle étape nature aujourd'hui dans la suite de parc de la Sierra del Norte de Sevilla. Par contre 4° ce matin au départ et toute la journée un vent violent et glacial... qui justifie le poids des vêtements prévus à cet effet ! 😁
Nous avons rencontré des familles de cochons ibériques, des chèvres et des moutons bien sympathiques. Quelques petites grimpettes ausdi sur ces 15 km de chemin, pas du tout de bithume ! Nous sommes à l'auberge "alojamiento del peregrino" toute neuve et super clean avec des chambres de 4 p. seulement.

mercredi 30 mars 2016

Castilblanco de los Arroyos - Almaden de la Plata

Aujourd'hui l'étape prévoyait un démarrage avec 15 km de bord de route... nous avons pris un taxi qui nous a déposés à l'entrée du Parc Naturel de la Sierra Norte de Sevilla et là les 15 autres km furent un délice... tout d'abord cheminement dans une forêt de chênes-liège puis un sol schisteux plus arride... tout ce parc est en cours de reboisement avec les espèces natives. Bonne grimpette en fin de parcours : el sendero del Calvario (chemin du calvaire) mais cerise sur le gâteau : un panorama à 380°... Almaden est une jolie bourgade toute blanche. Nous dormons au refuge de l'horloge tout simple et plein de charme (casa rural El Reloj) et hôtes fort sympathiques...

mardi 29 mars 2016

Guillena-Castilblanco de los Arroyos

Jolie étape aujourd'hui avec du bithume juste pour sortir de la ville. Sur cette étape il faut prévoir la casse-croûte de midi car le chemin serpente entre les oliveraies, orangeraies (exquises petites oranges et fleurs parfumées). Il a fait très beau et bien chaud. L'été il fait facilement 45°-50° nous dit un gars du coin... alors le Camino il vaut mieux le faire en avril-mai ou octobre-novembre...
J'avais réservé dans une casa rural : la très jolie maison est toute pour nous.
Nous retrouverons nos co-pèlerins d'hier soir sans doute autour d'un "menu del peregrino" ce soir...

lundi 28 mars 2016

Sevilla -Guillena

Nous voici arrivés à Guillena... étape un peu monotone avec une longue traversée des faubourgs de Séville à laquelle s'était ajoutée 1h pour rallier le km 0 à partir de l'auberge de jeunesse. Je vous conseille l'auberge "la luz del camino" à l'entrée du village avec Pilar sa responsable ADORABLE. Ce soir j'ai un peu mal au sac à dos... et aux pattes aussi ! Mais demain ça ira mieux.

dimanche 27 mars 2016

Pâques

Aujourd'hui nos pas nous ont menés vers Triana, quartier ouest de Séville, berceau du flamenco. Les ruelles très pittoresques et animées, le marché, les patios nous ont vraiment charmés. Nous y repasserons demain en prenant le Camino...

Puis nous sommes revenus à la Plaza de España et ses jardins délicieux.

L'exposition universelle de 1929 a vraiment laissé des merveilles à Séville !

samedi 26 mars 2016

Samedi Saint

Nosdernières processions.... dans les quartiers nord de Sevilla, plus pauvres mais toujours pas plus recueillis... A la fin de la procession une dizaine de vendeurs de ballons genre Disney... un comble... nous aussi faisons partie des spectateurs, c'est un peu comme le défilé du 14 juillet...
Nous avons beaucoup flâné dans les petites ruelles et placettes pittoresques... le coeur de Séville très sympathique.
Puis nous avons vu les "champignons" superbe structure en bois inaugurée en 2011...

vendredi 25 mars 2016

Découverte de Sevilla

A Sevilla flotte de toutes parts une odeur de fleur d' oranger...  ajourd'hui nous sommes allés jusqu'au parc de l'Expo universelle de 1992... en chemin, sur l'autre rive du Guadalquivir, nous avons visité la Cartuja, ancien monastère et manufacture royale de céramique, reconvertie en université d'art contemporain... lieu paisible et magnifique. Les vestiges de l'Expo 92 ? Plutôt tristounets... Ceux de l'Expo de 1929 sont pérennisés en de magnifiques villas... Au retour nous avons à nouveau croisé un "paso"... l'ambiance aujourd'hui était un peu moins frivole qu'hier. Ce qui est surprenant aussi c'est que le long du pasdage des pasos, en s'approchant de la cathédrale, sont installées des centaines de chaises (places payantes) pour les gens qui ne veulent pas rester debout.
Nous avons aussi réussi à faire tamponner notre credential à la cathédrale. Bon tout de même 20 km au compteur..

jeudi 24 mars 2016

Arrivée à Sevilla

Après un lever au petit matin voyage sans problème...  on a pu entrevoir la chaîne des Pyrénées étincelante... et à Séville grand beau temps avec une température idéale.
Grande effervescence dans la ville pour ce jeudi saint. Beaucoup de touristes étrangers et espagnols. Les sévillans sont sur "leur 31". Nous avons pu suivre le défilé d'un paso. Mais je n'y ai pas retrouvé la ferveur et le sérieux de ce que j'avais vu à Leon en 2009...
La ville est splendide, l'Auberge de jeunesse où nous logeons, parfaite.
Demain nous continuerons nos découvertes.

lundi 21 mars 2016

Prévisions Météo

Je viens de jeter un œil à la météo en Andalousie et Estrémadure... bof... il ne va pas faire très chaud ! voire même assez frais le matin mais heureusement l'après-midi atteint les 20°... par contre quelques "arrosages" prévus...
Comme on dit chez nous dans l'ouest : "Pluie du matin n'effraie pas le pèlerin !

mercredi 16 mars 2016

Le départ approche

Mon sac est presque bouclé !
Je me suis trouvé une belle coquille St Jacques avec de belles couleurs et pas trop bombée...
Je vais prendre mes bâtons de randonnée plutôt que mes bâtons de marche nordique télescopiques : ils tiennent juste dans le sac, pour la soute de l'avion je préfère que rien ne dépasse.
Je pars à Paris rejoindre Anne-Marie et Bertrand mardi après-midi et l'envol pour Séville aura lieu jeudi matin... ça approche ! et je sens la fébrilité monter !

mardi 9 février 2016

Pour toi Catherine

Le 8/2/016 ne amie très chère s'est envolée pour un ciel meilleur...
Ma douce Catherine je te dédie ce futur Chemin de Compostelle.
Tu m'avais accueillie à Poitiers sur la voie de Tours, à l'arrivée de l'étape Tours/Poitiers en février 2008. Nous avions bavardé toute la soirée, heureuses de nous retrouver. Puis ensuite nous avions repris le Chemin pour l'étape Poitiers/Saintes et tu étais avec moi sur place pour ce nouveau départ.
Je sais que, si tu avais pu, tu aurais aimé venir cheminer avec moi, je le sentais bien quand nous avons papoté par téléphone il y a quelques jours.
Alors laisse-moi t'emmener dans mon cœur sur cette terre d'Espagne que j'aime tant... tu verras combien le Chemin est beau.

jeudi 28 janvier 2016

Antonio Machado...

Depuis toujours j'associe ce poème à mon Chemin... il me trotte dans la tête... avec aussi la belle chanson qu'il a inspirée à Joan Manuel Serrat... (on la trouve sur Youtube...)

Il est extrait des "Proverbios y Cantares" d'Antonio Machado (XXIX) :

Caminante, son tus huellas
el camino, y nada mas ;
caminante, no hay camino,
se hace el camino al andar.
Al andar se hace el camino, 
y al volver la vista atras
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.
Caminante, no hay camino,
sino estelas en la mar.

Le guide

Pour pouvoir me diriger sur le Chemin, je me suis procuré le :

Guide de Poche du Randonneur et du Pèlerin
"Sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle"
La Via de la Plata et le camino sanabrés
d'Yvette Terrien, François Lepère, Céline Heckmann

(dont est extraite la carte)


Je ne partirai pas seule : mes amis Anne-Marie et Bertrand m'accompagneront les 15 premiers jours. Je m'en réjouis. Nous avions terminé ensemble le Camino Frances en 2010...